«Je ne peux pas rentrer chez moi», de TV3 au Festival FICMA
Communiqué de presse originale au bout de le documentaire délivré par TV3 (Televisió de Catalunya) le 07/02/2017.
Le documentaire long métrage «Je ne peux pas rentrer chez moi», produit par TV3 avec la collaboration d’Ottokar et réalisé par Josep Morell, sera projeté demain 8 novembre (2017) au Festival international du film sur l’environnement (FICMA), qui a débuté la semaine dernière et durera jusqu’à ce vendredi. Le documentaire, présenté pour la première fois dans l’émission «Sense Ficció» (Sans Fiction), de TV3, est un voyage qui révèle, à travers quatre histoires, à quel point il est compliqué d’obtenir les papiers de réfugiés politiques en Espagne.
Le festival FICMA, qui atteint cette année sa 24e édition, a choisi «Je ne peux pas rentrer chez moi» pour participer à la catégorie du documentaire catalan, au sein de la section officielle. La projection du film aura lieu le 8 novembre à 21h30 dans les salles de cinéma Zumzeig de Barcelone.
L’événement a pour but d’éduquer et de sensibiliser à travers le divertissement, en prenant le matériel audiovisuel comme un instrument de communication et d’arrivée pour tous. Cette année, FICMA travaille sous la devise et avec le hashtag: ‘Posa’t #EnLaSevaPell’ (posez-vous #DansSaPeau)
«Je ne peux pas rentrer chez moi»
Quatre histoires différentes et le même objectif. Le documentaire reflète le drame des demandeurs d’asile politique en Espagne et décrit la situation sans défense dans laquelle se trouvent ces citoyens. «Je ne peux pas rentrer chez moi» demande pourquoi l’Espagne, territoire de la frontière méridionale de l’Europe, se situe à la queue de l’Union européenne en ce qui concerne la délivrance de papiers aux demandeurs d’asile.
Joan Babeli (Syrie) vit en Catalogne depuis 1980 et est fonctionnaire de la Generalitat. En octobre dernier, son frère Riad avait fui la ville syrienne d’Alep et Joan était allé le chercher en Autriche pour l’emmener à Artés, dans la région catalane d’El Bages. Deux mois plus tard, sans avoir obtenu son statut légal en Catalogne, Riad s’est rendue en Allemagne, où elle a obtenu les papiers de demandeurs d’asile et commencé une nouvelle vie.
Ali Berthe a fui le Mali après la mort de son père et de son frère à cause du conflit qui touche le nord du pays. Ali vit depuis trois ans dans un refuge situé à Santa Perpètua de Mogoda, dans le Vallès Occidental, où il a entrepris une nouvelle vie. Cependant, il doit renouveler tous les six mois les papiers du demandeur d’asile politique, toujours avec l’incertitude que cela représente.
Ahmad Basal est né à Alep et a traversé l’Europe pendant un mois et demi en 2015, habillé en touriste. Alors que ses compagnons sont allés dans d’autres pays, il est allé à Salt. Dans cette municipalité, une famille d’origine syrienne, les Waez, avec qui elle n’a aucun lien familial, l’a accueilli pour l’aider à reconstruire sa vie et à réaliser son rêve: ouvrir une pâtisserie syrienne à Gérone.
Enfin, le documentaire comprend également le témoignage de Yarbah al-Monfoud, qui a eu la nationalité espagnole jusqu’en 1975 parce qu’il est né dans l’ancienne colonie du Sahara espagnol. Yarbah est une réfugiée d’un pays non reconnu par l’Espagne et donc illégale et apatride. À présent, il réclame à nouveau la nationalité espagnole au gouvernement de Madrid, ainsi que 400 de ses compatriotes. De plus, il étudie également pour gagner sa vie.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a averti que le nombre de personnes déplacées dans le monde en raison de conflits armés avoisinait les 60 millions. En outre, il note également qu’environ 5 millions de Syriens, soit un quart de la population, ont fui leur pays à cause de la situation de guerre. Pendant ce temps, les frontières de l’Union européenne restent fermées.
[vous pouvez accéder a la vidéo en cliquant sur le «logo» suivant, mais n’oubliez pas que les dialogues sont en catalan:]